Art

Question

Bonjour
Je travaille sur le jugement de Salomon ses une oeuvre pour l'histoire des harts et je n'arrive pas à répondre à la problématique :
Problématique : Comment un artiste nous donne- T-IL UNE LECTURE PICTURALE d’un moment de la bible?

1 Réponse

  • Mouvement classicisme
    Art, mythe et religion

    Le jugement de Salomon est un évènement qui rend compte de la sagesse du Roi Salomon qui trone au centre du tableau.  Cette toile représente deux femmes demandent justice au roi Salomon (roi d’Israël) : elles ont chacune un enfant du même âge, mais l'un est mort accidentellement étouffé pendant son sommeil. Chacune affirme que l'enfant vivant est le sien. Salomon ordonne de couper l’enfant vivant en deux, chacune aura une moitié ! Une femme accepte, l’autre refuse, préférant garder l’enfant vivant, même s’il doit être remis à l’autre femme… Le roi comprend alors que c’est elle la vraie mère. Il ordonne donc de lui donner l’enfant. Morale : seul le roi a la sagesse et l’autorité pour rendre un verdict avec discernement et intelligence... L’œuvre, divisée en trois parties, est composée en triangle dont le roi est le sommet. Axe de la scène, il est le personnage le plus élevé car il personnifie la sagesse inspirée par Dieu, bien au-dessus des passions humaines. De sa main droite, il donne ordre au soldat de partager l’enfant en deux ; le soldat, à gauche, sort alors son épée et s’apprête à tuer l’enfant qu’il tient de l’autre main. La vraie mère, à gauche et de dos, implore le roi de ne pas tuer l’enfant, tandis que la fausse mère, à droite, est représentée le visage déformé par la haine, le doigt tendu comme une arme dirigée contre l’enfant : « Il ne sera ni à moi ni à toi, partagez ! » semble-t-elle hurler. Aux extrémités du tableau, deux personnages se détournent de cette scène atroce. L’émotion est à son comble. Pourtant, de sa main gauche, Salomon arête alors son ordre et décide de ne pas faire tuer l’enfant afin de le remettre à sa mère. En une seule image, Poussin représente donc plusieurs moments de la scène. Les symétries sont nombreuses : colonnes, encadrements de portes et motifs du trône. Par les bras légèrement levés de Salomon, cette géométrie rigoureuse évoque à la fois les plateaux de la balance, symboles de la justice, et les décors des tragédies classiques. Les références à l’antiquité grecque et romaine, propres au Classicisme, apparaissent d’ailleurs nettement dans les vêtements, les casques à ornements, les boucliers, les colonnes et la frise du trône. 


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